Villages des Pays des Ardennes - Ardennes |
Divisé en trois petites régions, le département des Ardennes est un territoire limitrophe de la Belgique, maintes fois conquis et reconquis à travers les différentes batailles. Au Nord entre Thiérache et Ardenne, se trouvent le massif et la forêt, au centre les crêtes et les zones de culture et d'élevage, et au sud vers les régions d'Argonne et du Porcien, la craie et la plaine céréalière. La forme bizarre du département témoigne de l’assemblage de terres hétérogènes : au vieux noyau champenois du royaume de France limité par la Meuse sont adjointes les terres de la principauté de Sedan, d’autres dépendant du duché du Luxembourg et de la principauté de Liège et des Pays-Bas (pointe de Givet). Sites à découvrir : |
Wasigny (Photo Jean-Claude Bouland) : ce très attachant village existe depuis le VIIIe siècle. Dès le XIIe siècle, on y affranchissait tout homme servile venant s'y fixer. A vocation agricole, il occupe un site très humide dans la vallée de la Vaux. Au bord de l'eau, on peut voir un château qui fut fortifié, dont il reste un logis du XVIIIe siècle et un élégant clocher-porche plus ancien coiffé d'un dôme à lanternon, couvert d'ardoise. De belles fermes sont construites à la mode de Thiérache, à colombage, torchis et toits débordants. Toute une rue longe le bord de l'eau avec des jardinets. La vallée étant très étroite, l'église au clocher couvert d'ardoise et la halle sur piliers du XVIIe siècle ont été érigées chacune sur le sommet d'une butte. Elles ont séparées par la grand-place. Au nord, à découvrir le pittoresque village de Lalobbe. |
Omont (Photo François Coglins) : ce tout petit village se distingue avec sa mairie coiffant aujourd'hui une butte cernée d'une haie d'honneur formée d'arbres centenaires. Haut lieu féodal, le village fut aussi le siège de l'une des prévôtés du comté de Rethel. Durant les guerres de religion, Henri IV avait abandonné les splendeurs renaissance du château de la Cassine pour prendre la forteresse d'Omont, occupée par les ligueurs. Depuis 1986, l'association des crêtes centrales préardennaises a décidé de ressusciter le site féodal. Un sentier balisé sinue entre les fondations et les trois fossés de défense de l'ancien château. |
Rocroi (Photo Daniel Protin, Texte Miguel Bravo) :
cette belle cité possède
une histoire des plus mouvementées. La bataille de Rocroi est un épisode
épique de la guerre de Trente Ans, elle a fait la gloire du duc
d’Enghien, prince de Condé : le circuit de la Bataille au départ
du musée du même nom dans le village, permet de gagner les lieux concernés,
les « rièzes », terrains humides où une flore très
diversifiée a trouvé refuge. Le village, entouré de ses fortifications
en étoile est vraiment spectaculaire en vue aérienne, grâce à son plan
caractéristique. Il comporte plusieurs monuments de valeur, comme la
halle en bois, le pavillon de Diane, et une église du XIXe siècle au
riche intérieur. Les remparts ont été commencés par Henri II en 1555,
puis terminés par Vauban au XVIIe siècle. Le village fait parti des petites
cités de caractère des Ardennes. http://www.otrocroi.com |
Mesmont (Photo Jean-Claude Guillaume) : typiques de la région, les façades en torchis et pans de bois sont nombreuses mais la brique et la pierre ont longtemps servi à la construction de nombreux édifices, surtout à la fin du XVIIe siècle. Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, le château est situé au sud du village. Ceint de larges douves qu'enjambe un vieux pont, le château occupe le fond d'un parc. Les rues sinueuses se déploient jusqu'à l'église du Xe siècle. Celle-ci occupe le centre d'une place verdoyante au coeur du village. Parmi les maisons du bourg, on notera pour certaines, des écailles de bois ou des ardoises qui protègent les façades. De même, le long du ruisseau qui traverse le village, le lavoir qui date de 1741 et l'ancien moulin agrémenteront la visite du village. |
Montcornet
en Ardenne (Photo
et Texte Miguel Bravo) :
ce
petit bourg, dans un environnement pastoral et boisé, a été le siège
d’un marquisat qui comprenait jusqu’à 16 châteaux et maisons fortes
pour 42 communes. Le château, exemple de l’architecture militaire
féodale, est une forteresse dont l’origine remonte au XIe siècle. Les
vestiges visibles aujourd’hui sont ceux du XVe siècle. Il est construit
sur un éperon rocheux. C’est un véritable catalogue de
l’architecture défensive du XVe siècle. Les principaux éléments
conservés sont le châtelet d’entrée, avant-cour fortifiée, le
donjon, la basse-cour et les tours circulaires. L’église paroissiale du
village date du XIXe siècle. http://www.montcornet08.com |
Hargnies :
ce village se présente d'abord sous
la forme d'une immense place herbue, plantée de très grands marronniers.
Serrées autour, les maisons régulières et austères sont encore parfois
entièrement revêtues de schiste violet. Les rues aimablement
fleuries se jouent des déclivités du terrain : la rigole centrale
parfois cimentée, demeure. Des murs irréguliers dans les ruelles
séparent les jardins, les toits d'ardoise dégringolent doucement,
changeant sous la lumière. L'église au clocher carré a un porche de
bois et un bouleau est accroché à ses pierres. http://www.hargnies08.fr |
Hierges : village frontalier et typiquement ardennais sur la route touristique des fortifications, Hierges se signale par sa situation pittoresque dans les vallées du Viroin et de la Meuse, sur un site dominé par les ruines du château fort et par l’église. Autour du village de nombreux points de vue sur le très homogène ensemble architectural, construit en pierre bleue de la région, sont également le point de départ de randonnées dans les Ardennes françaises et belges. La première maison forte est du moyen âge. Le château actuel est du XVIe siècle et a été très fortement endommagé en 1792, après avoir connu plusieurs incendies. L’église St Jean Baptiste est de 1579 et renferme de riches objets à l’intérieur, dont un maître-autel du XVIIIe siècle. |
Vireux
Molhain
(Photo Daniel Protin)
:
le village qui occupe une position
stratégique et le confluent du Viroin sont dominés par le Mont Vireux.
Au IIIe siècle, une forteresse y défendait l'empire romain contre les
pillards germaniques. Des traces de bas fourneaux retrouvées au bord de
la Meuse, y attestent d'une activité métallurgique à l'antiquité. Les
maisons canoniales bien restaurées, offrent divers aspects de
l'architecture régionale : on y trouve des parties en pans de bois, rares
dans cette zone. Une étroite ligne de maisons s'étire entre le mont et
la Meuse, et possède une autre église datée de 1722. Sévère, sans
autre ornement que le chaînage de pierre blanche de son clocher carré,
elle réserve une surprise d'importance : une parure complète et un
mobilier en chêne blond d'époque. http://www.vireux-molhain.fr |